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Présentation de l’occupation

vendredi 1er juin 2007, par Christophe

Le bombodrome, terrain de 142km² à 80km au nord de Berlin, a été utilisé comme aire de bombardement par l’armée soviétique pendant 40 ans. Depuis 1992, les militaires allemands essaient de récupérer l’endroit pour en faire un terrain d’entrainement aux bombardements sol-air, dans des opérations conjointes de l’Allemagne, l’UE et l’OTAN. En effet, la stratégie militaire allemande a changé. A l’origine le rôle de la Bundeswehr était la défense du territoire allemand. Puis ce fut la défense des intérêts de l’Allemagne, maintenant il s’agit de participer au maintien de l’ordre mondial. Dans cette optique, Freie Heide, - le nom de cette zone, en français la lande libre - est devenue un enjeu de politique important.

Il est même prévu de pouvoir louer ce terrain à des compagnies privées pour tester leur propre bombe ?

Une opposition locale assez forte à la remise en activité de ce bombodrome ne cesse de s’exprimer depuis 1992. A titre indicatif, environ 95% des habitants qui vivent dans les villages autour de ce lieu y sont opposés. L’action de reconquête de cette lande a commencé il y a une quinzaine d’années. Ainsi des personnes habitant dans les villages environnants se sont regroupés dans une « Bürgerinitiative » qui appelle tous les ans à une marche le dimanche de Pâques rassemblant environ 5 000 personnes. En parallèle, des démarches auprès des tribunaux ont été faites afin de déclarer illégale la tentative d’occupation par les militaires allemands, en se fondant sur le fait que les Soviétiques avaient à l’époque exproprié ce terrain. Les plaignants soutiennent que ce terrain doit revenir d’office aux propriétaires d’alors, privés ou communaux.

Une manifestation a donc été organisée le 1er juin 2007, qui s’est courronné par une occupation durant une nuit du bombodrome. Entre 500 et 1000 personnes, cyclistes, clowns, voisins, militants pacifistes ou anti-militaristes se sont donc retrouvés pour une journée et une soirée riches et festives.

Une tour militaire a été peinte en rose, en répétition de précédentes actions où l’on avait vu les militaires détruire une tour similaire quand ils ont constaté qu’ils n’arrivaient pas à se débarasser de toute la peinture !

Aucune présence de la police militaire n’était reportée dans les environs immédiats, et la police civile n’était pas autorisée à pénétrer sur les sites militaires.

Pour de premières rapports et nouvelles sur l’occupation du Bombodrome, cf : http://de.indymedia.org/2007/06/179....

En organisant une action sur ce site, les manifestants essaient de mettre en évidence les liens entre le G8 et la guerre, et de montre clairement leur rejet et leur résistance à la guerre (pour plus d’informations, voir www.g8andwar.de).

D’autres textes sur le bombodrome :
http://fastrasbg.lautre.net/spip.ph...