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P.I.M.P. - Projets dans Mitte et Prenzlauerberg - Pour quoi ?

Traduction de l’invitation à la longue nuit de la Subkultur

samedi 12 mai 2007, par Christophe, Isadora Khan

L’initiative Projets dans Mitte et Prenzlauerberg a pris sa source dans la menace très concrète qui pèse sur les projets d’habitat et de culture alternatifs : Kastanienallee 86, Brunnenstrasse 183/ Umsonstladen et Schokoladen.

Si nous parlons ici de « Menace », c’est parce que la modernisation et la rénovation de l’habitat ancien s’accompagne systématiquement d’augmentations de loyers, insoutenable pour celles [5] qui y vivent. Cela, beaucoup l’ont vécu et le vive encore. Les habitantes engagées dans des projets collectifs se voient ainsi condamnées à quitter leur quartier (et plus précisément des structures sociales expérimentées depuis des dizaines d’années), et cela pour l’unique raison qu’elles ne peuvent pas payer des loyers multipliés par trois.

Dans notre situation, tous comme dans bien d’autres Projets, ce n’est pas que le projet de logement qui est anéanti par l’argent, ce sont aussi les espaces de vie, lieux, dans lesquels les gens vivent et travaillent ensemble. Vivre ensemble dans de grandes communautés, dans des ateliers de travail partagés et dans des espaces de manifestation non commerciaux, ne nécessite pas seulement que les coûts soient modestes, mais aussi, et c’est très important, que les étages des immeubles soient laissés ouverts et pas fermés en espaces privatifs.
Le conflit d’intérêt est évident : de petits espaces habitables avec de hauts standards augmentent les recettes des propriétaires, ne permettent pas des expériences de vie en dehors de celles dans « 1 à 3 chambres-cuisine-salle de bain » et sont tout simplement trop chères. Les projets lancés dans la restauration, par exemple, qui ne s’orientent pas vers un modèle d’entreprise intéressée par la recherche du profit maximum, ne peuvent tout simplement pas être menés, faute d’argent.

... et comme il en va du monde comme des programmes de télévision...

Nous estimons que le Droit, d’organiser notre vie et notre travail collectivement selon nos idées, est au moins aussi légitime que celui de vouloir augmenter ses revenus. Pour nous, il est nécessaire de faire intervenir la créativité dans les sociétés et dans ce qui s’y passe, ce qui n’est pas adapté ou créé est à faire, autrement ou soit-même, afin d’opposer quelque chose au Mainstream-Uniforme. Nous voulons construire des espaces de vie, dans lesquels nous et d’autres se sentent bien, où l’émancipation politique de gauche peut s’y débattre et s’y vivre, où les comportements racistes et hétérosexistes ne sont pas la norme, dont des gens avec peu d’argent peuvent se servir, et où les choses peuvent se passer autrement que ce qui nous imposé. Pour la plupart d’entre nous, il est tout aussi important que les projections de film, les lectures, les pièces de théatre restent gratuites et non intéressées. Certains trouvent leur subsistance dans des entreprises collectives.

Nous sommes tous d’accord pour dire que :
Nous préférons auto-organiser notre vie « pauvre, mais sexy » [Note de la Traductrice : La phrase de Klaus Wowereit, maire de Berlin est devenu le symbole de la ville-capitale dont la situation financière est catastrophique - 17% de chômage et 61 milliards d’euros de dettes Arm, aber sexy]] [6]
L’auto-organisation apporte de bonnes choses

ou : .........................................................

et que
Les intérêts de économiques sont à subordonner aux humains et pas l’inverse ;
Une vie belle pour tous est plus importante que le capitalisme et que territoire allemand,
ou :..........................................................

La recherche, du vivre ici et maintenant fondamentalement autrement, a bien sûre ses limites - mentir à ce sujet serait un non-sens improductif. Chaque « Espace Libre » n’est libre que d’une certaine façon, comme le permettent les contextes internes et externes. La plupart des Scènes décident de codes et de critères, dont l’emprise est présumée, et plusieurs types d’exclusion (l’âge, le handicap, la « différence culturelle » nous traversent tous plus ou moins). Nous cuisinons aussi avec de l’eau !
Important voire même nécessaire, le travail non rémunéré est, en ces temps de pression économique, de plus en plus difficile - tous comme la masse croissante de personnes marginalisées passe de plus en plus à travers les mailles de la protection sociales.
Cette recherche vaut pourtant le coup.


[1Note de la traductrice : le texte est écrit au féminin dominant et non au masculin dominant comme c’est la règle au pluriel, quel que soit le nombre de chaque genre impliqué.

[2La pauvreté n’est évidemment pas sexy, et aucun d’entre nous veut être pauvre. Voilà le sempiternel Mantra pour une fois mis à bas. La seule phrase autenthique que Monsieur Wowereit ait dite, est et reste "Je suis homosexuel, et c’est très bien ainsi".

[3Note de la traductrice : le texte est écrit au féminin dominant et non au masculin dominant comme c’est la règle au pluriel, quel que soit le nombre de chaque genre impliqué.

[4La pauvreté n’est évidemment pas sexy, et aucun d’entre nous veut être pauvre. Voilà le sempiternel Mantra pour une fois mis à bas. La seule phrase autenthique que Monsieur Wowereit ait dite, est et reste "Je suis homosexuel, et c’est très bien ainsi".

[5Note de la traductrice : le texte est écrit au féminin dominant et non au masculin dominant comme c’est la règle au pluriel, quel que soit le nombre de chaque genre impliqué.

[6La pauvreté n’est évidemment pas sexy, et aucun d’entre nous veut être pauvre. Voilà le sempiternel Mantra pour une fois mis à bas. La seule phrase autenthique que Monsieur Wowereit ait dite, est et reste "Je suis homosexuel, et c’est très bien ainsi".